Un mois d’avance sur l’ensilage du maïs
Au Gaec des 3 Erdres, à Angrie, les maïs ont été rentrés la semaine dernière. Ils sont pour la plupart brûlés, et sans épi.
Au Gaec des 3 Erdres, à Angrie, les maïs ont été rentrés la semaine dernière. Ils sont pour la plupart brûlés, et sans épi.
« Ils ne seront restés que 3 mois en terre, sans réellement avoir fait leur cycle. » Pascal Tourneux a le ton résigné. L’éleveur du Gaec des 3 Erdres, à Angrie, a semé ses 6,5 ha de maïs ensilage fin avril. « Jusqu’au 1er épisode de canicule de fin juin, ça ne se présentait pas trop mal », même si la fraîcheur du printemps avait ralenti la croissance. Mais en l’espace de quelques semaines, les trois-quarts des plantes sont passées du vert au jaune, sans épier, ravagées par la brûlure du soleil. Vendredi 2 août au matin, lorsque l’ensileuse de la Cuma de Chazé-sur-Argos s’est avancée dans la parcelle, les tiges ne mesuraient pas plus de 1,50 m, au lieu des 2,50 m attendus. L’agriculteur avait pourtant choisi un indice 310, théoriquement assez résistant à la sécheresse, et « ni trop précoce, ni trop tardif ». L’ensilage intervient donc cette année avec 1 mois d’avance.
« L’an dernier, c’était le 28 août, et ça faisait déjà 15 jours plus tôt que d’habitude. » Les rendements habituels de l’exploitation se situent aux alentours des 8 t de matière sèche/ha.
« Cette fois, on ne dépassera pas les 4 tonnes, estime Pascal Tourneux. J’aurai moins de graines dans le tas ensilé que ce que j’en ai mis en terre. » L’an prochain, l’exploitant est décidé à ne pas produire de maïs : « c’est trop de frais pour un résultat trop aléatoire, désormais ». Pour le fourrage, il envisage de se réorienter vers un mélange céréalier d’automne, à base de blé-orge-triticale, plus du pois, de la vesce, de la féverole ou autre légumineuse.