Un verger en plein renouvellement
La récolte a débuté mardi aux Vergers de la Gagnerie aux Rosiers-sur-Loire. C’est la 5ème récolte pour Sébastien Blanchet, qui a repris cette exploitation en 2016 et qui s’est fixé comme objectif de rajeunir le verger en s’appuyant sur l’innovation variétale.
La récolte a débuté mardi aux Vergers de la Gagnerie aux Rosiers-sur-Loire. C’est la 5ème récolte pour Sébastien Blanchet, qui a repris cette exploitation en 2016 et qui s’est fixé comme objectif de rajeunir le verger en s’appuyant sur l’innovation variétale.
« On a débuté dès le 18 août, alors qu’on commence d’habitude vers le 23-25 ». Une récolte précoce donc, et qui s’annonce plutôt correcte en matière quantitative et qualitative, aux Vergers de la Gagnerie. « On a pourtant frôlé la catastrophe sur les variétés précoces, quand le thermomètre est descendu à - 2,7 °C le 26 mars », se remémore Sébastien Blanchet. Au final, le gel a eu un effet éclaircissant et aura sans doute une répercussion sur le calibre des fruits, mais le verger ne souffrira pas comme en 2017, année où l’agriculteur n’avait « même pas fait une demi-récolte ». Depuis cette année-là, il a mis les atouts de son côté pour lutter contre le gel : achat de matériel d’aspersion, d’un brûleur à gaz, souscription d’une assurance récolte.
Depuis son installation en 2016, l’arboriculteur n’avait pas été trop concerné par la tavelure. Mais cette année, le champignon a beaucoup touché certains rangs, surtout en Gala. « C’est dans ces moments-là que l’on mesure l’importance des traitements », souligne l’agriculteur. Des traitements qu’il essaie toutefois de diminuer, ayant investi dans une station météo avec des capteurs qui modélisent le risque tavelure.
Des variétés résistantes et goûteuses
Pour lutter contre cette maladie qui reste le risque numéro 1 en pommes, pour s’adapter aux demandes des consommateurs et pour gagner en valeur ajoutée, l’arboriculteur croit fortement à l’innovation variétale. Avec l’appui de sa coopérative, Les Vergers d’Anjou, affiliée au groupement de coopératives Blue Whale, il plante des variétés club, comme la Kissabel, cette pomme à chair rouge, ou encore la Candine (première récolte en 2021), toutes deux résistances à la tavelure. Des pommes qui allient robustesse et qualités gustatives.
Son verger est composé aujourd’hui de 8,5 ha de pommiers, avec 6 variétés, Gala, Granny Smith, Tentation, Kissabel, Pink Lady et Joya. Il cultive aussi 3,5 ha de poiriers, avec des Angélys, des Conférence, et une toute dernière née, la Fred. Sébastien Blanchet vient d’ajouter en effet à son verger cette variété de poire à chair ferme, sélectionnée par l’entreprise angevine Dalival. Une nouvelle corde à l’arc de cette exploitation diversifiée et en mouvement. Depuis son installation, l’arboriculteur ne cesse de renouveler le verger, un investissement qu’il juge « nécessaire ».
s.H.