Une bonne année pour les blés
La récolte des blés tendres touche à sa fin cette semaine en Anjou. Chez les apporteurs comme du côté des metteurs en marché, l'optimisme est de mise.
« Après avoir rentré 70 % de la récolte, on peut dire qu'avec plus de 80 q/ha, en moyenne, on est déjà au-dessus des rendements de l'an dernier. » Patrick Brémaud, le directeur adjoint de la CAPL, tire un bilan satisfaisant de la campagne de blé tendre 2019. En quantité, mais aussi en qualité : des PS moyens supérieurs à 80 kg, des teneurs en protéines supérieures à 11, et des temps de chute supérieurs à 220 sur l'ensemble des apporteurs de la coopérative. Bref, des résultats en tous points conformes aux standards de la meunerie régionale, qui représente 80 % de la clientèle de la CAPL. Les 20 % restants étant exportés.
Les chiffres de Stéphane Richard, associé à Sébastien Joubert dans la gérance du Gaec de la Gendraie (Erdre-en-Anjou), illustrent bien la tendance générale. « On fait 100 q/ha,
c'est-à-dire 20 % de plus qu'en 2018. » Le PS est à 82, les protéines à 10,5 - 11, avec des pointes à 12,4. « à cause de la canicule ça a fini de mûrir plus vite que prévu, mais sans conséquence dramatique parce que c'était déjà au stade pâteux », ajoute Stéphane Richard. élevage de limousines, le Gaec de la Gendraie exploite 58 ha de blé meunier, dont 33 ha de semences, et 29 ha d'orge, sur une surface totale de 263 ha. Ses céréales sont livrées en intégralité à Terrena, au tarif de 170 euros la tonne.
Dilution des protéines
Pour la coopérative basée à Ancenis (44), pas d'inquiétude non plus concernant les rendements, PS et taux d'humidité. « Par contre, les tonnages élevés ont entraîné une dilution des protéines : en moyenne, nos adhérents ont du mal à atteindre les 11 », souligne Ivan Leclerc, vice-président de Terrena.
« Avec des protéines à plus de 11, on aura une majorité de blés meuniers exportables », apprécie, en revanche, Denis Pelé, directeur du négoce Pelé Agri Conseil, qui collecte auprès de plusieurs centaines d'agriculteurs (4 000 ha) dans l'Ouest du Maine-et-Loire. Les débouchés ? Essentiellement l'export, « intracommunautaire et vers l'Afrique du Nord ».