Une mise à l’herbe retardée
Au Longeron, Cyril Chiron vient tout juste de sortir ses vaches. Avec près d’un mois de retard.
Au Longeron, Cyril Chiron vient tout juste de sortir ses vaches. Avec près d’un mois de retard.
Installé en 2001, Cyril Chiron a « toujours fait du pâturage ». Avec un troupeau de
65 vaches laitières, composé de prim’holsteins et de montbéliardes, l’éleveur produit
575 000 litres de lait. à côté de l’atelier lait, un atelier viande, avec une vingtaine de charolaises. à deux sur l’exploitation avec son salarié, l’agriculteur s’est équipé il y a 6 ans d’un robot de traite DeLaval, dont il est pleinement satisfait. Le pâturage ? « Au maximum, dès que le printemps arrive ».
Une exploitation morcelée
L’exploitation, d’une taille de 80 ha, est relativement morcelée. « Autour du site j’ai 35 ha, 15 ha à 1,5 km et le reste à 3,5 km ». L’agriculteur cultive 13 ha de céréales, 22 ha de maïs et laisse le reste en prairie. « J’ai 13 ha de prairie autour des bâtiments, plus quelques côteaux pas terribles à pâturer ». Le reste des prairies ? Une route à traverser, rendant difficile la mise à l’herbe pour les vaches laitières. « Les charolaises sont beaucoup à la pâture, mais je les mets au loin ». Ainsi, si la surface en herbe est importante sur l’exploitation, la disponibilité des prairies pour les vaches laitières est un facteur limitant, comme l’explique Cyril Chiron : « si ça ne tenait qu’à moi, je ferais beaucoup plus pâturer. Mais mon parcellaire est trop compliqué ».
Un gros volume d’herbe
Cette année, il va sans dire que l’hiver a été particulièrement pluvieux. Ainsi, chez Cyril Chiron, « les vaches ne sortent que depuis la semaine dernière, alors que les années précédentes elles sortaient au 15 février ». Si les laitières sortent, les allaitantes ne sont pas encore au pré. Pour l’instant, les laitières ne restent que 12 heures sur les parcelles, et passent la nuit dans la stabulation. Elles sont sorties à 9 h 30.
« Si on pâture trop fort au départ, avec la structure des terrains, on risque de mettre en péril la suite du pâturage ». Pour l’instant, la quantité d’herbe est importante. Pour adapter les rations entre l’hiver et le printemps, l’ensilage de maïs est toujours disponible à l’auge. « ça agit comme un tampon. De plus, je n’aurai pas assez d’herbe toute l’année pour les vaches, cela complète. L’ensilage de maïs correspond avec la pâture », détaille l’éleveur.