Une vente en demi-teinte
La traditionnelle vente d’automne de rouges des prés s’est tenue mardi 16 octobre, au Domaine des rues. Pour la première fois, 5 génisses étaient aussi aux enchères.
Il y avait foule au Domaine des rues, à Chenillé-Changé, mercredi 16 octobre. Pourtant, les plaques ne se sont pas levées autant que d’habitude lors de la vente aux enchères de reproducteurs de rouges des prés... Certaines enchères ont même baissé. Sur les 30 animaux aux enchères, 18 ont été vendus. Et 12 sont encore disponibles. « La vente d’automne a toujours moins de succès que celle de printemps, constate Thierry Jeanneteau, responsable de la commission génétique de la Sica Domaine Rouge des prés. Les éleveurs ont moins besoin de reproducteurs à cette époque. » Et les coups de chaud de cet été n’ont pas épargné les animaux pendant leur préparation en station. « Il a fait vraiment très chaud dans le bâtiment de la station, et les animaux étaient moins beaux que d’autres années... », reconnaît Thierry Jeanneteau. Résultat ? Un prix de vente moyen à 2 900 euros, en-dessous des autres années.
Une enchère à 4 200 euros
« Les bons numéros sont quand même bien partis », relativise Albéric Valais, directeur de la Sica. Comme Oxford, de l’élevage de Justin Grimault à La Cornuaille. Son taureau a été vendu 4 200 euros. Fils de Monaco, « il ramène de la viande sans avoir le gène culard », explique le vendeur, ravi du montant de l’enchère. « Avec mon père, nous avions acheté en commun Monaco 5 000 euros. Depuis, ses fils se vendent toujours bien... On ne regrette pas l’investissement. »
Nouveauté cette année, la vente de 5 génisses de haute valeur génétique de 5 élevages différents. « C’est l’occasion de dynamiser la vente et d’échanger aussi sur la génétique femelle, explique Thierry Jeanneteau. Et voir s’il y a des acheteurs... » Pari réussi. Toutes ont été vendues pour un prix moyen de 1 940 euros. « Nous sommes très satisfaits de cette première expérience », note Albéric Valais. Thony Ferment a acheté 2 génisses. L’une au Gaec de la Chauffetière et l’autre à l’élevage Cadet, de Mayenne. Les 2 à 2 150 euros. L’éleveur de Seine-Maritime confie avoir eu un coup de cœur pour les 2 génisses. « Elles correspondent à mon élevage. Je souhaite investir dans la génétique pour mon troupeau. Construire par la voie femelle me semble une bonne solution », explique l’éleveur. Ses critères : « du développement bien-sûr, mais aussi des qualités maternelles et de la finesse. »