A vos maïs. Prêts ? Castrez !
Moment charnière pour les producteurs de maïs semence, la castration de maïs a débuté dans le département. à La Ménitré, David Brémond réalise sa première campagne.
Moment charnière pour les producteurs de maïs semence, la castration de maïs a débuté dans le département. à La Ménitré, David Brémond réalise sa première campagne.
En 2019, dans le Maine-et-Loire, les objectifs de production en maïs semence n’ont été remplis qu’à 73,28 %, constituant ainsi la 2ème plus mauvaise année de ces 40 dernières. Cette année, le maïs se porte plutôt bien, et la castration a démarrée dans les exploitations.
Première campagne de castration
à La Ménitré, David Brémond réalise sa première campagne de castration. Installé depuis novembre 2019 à la suite d’un parcours JA et d’un stage parrainage, l’exploitant a « toujours été baigné dans le maïs. Depuis mes 12 ans, j’y travaille tous les étés ». Après un Bac S et un BTS APV au lycée de Pouillé, l’exploitant s’est installé sur les terres d’un voisin de ses parents. Sur ses 60 ha, 21 ha sont en maïs semence. Les autres parcelles sont en céréales, en chanvre semences et en échalotes. Dans une région de production de semence, le choix a paru logique pour le jeune homme. « On a l’eau, on a la possibilité d’irriguer, et comme de nombreux voisins sont aussi en maïs semence cela permet d’avoir l’isolement nécessaire », détaille l’agriculteur. Ainsi, la castration a débuté en début de semaine.
Apprendre et surveiller
Environ 20 personnes ont été recrutées par l’agriculteur. « Le plus important, c’est d’éviter qu’il y ait un oubli de fleurs, pour limiter l’autofécondation », précise David Brémond. Pour l’agriculteur, la bonne recette est d’être dans la surveillance et dans l’apprentissage. « Il faut être derrière eux, mais également leur montrer. Le 1er jour, j’ai expliqué le cycle de la plante et l’importance de bien enlever les fleurs ». En moyenne, on compte un ouvrier agricole par ha de maïs en pied à pied. Pour les repasses, les besoins sont moindres. Habitué au maïs, David Brémond découvre la castration en tant que patron. « C’est un peu stressant, car il faut être tout le temps vigilant. Il ne faut pas compter ses heures, c’est une période intense avec la castration, la gestion de l’irrigation, de l’équipe et toute la partie administrative ». En revanche, la mise en place des gestes barrières se fait relativement simplement.
Article complet dans l'Anjou Agricole du 31 juillet 2020