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Elle mise sur les superfruits

Vendre en direct des pommes et des petits fruits bio. Tel est le nouveau challenge dans lequel s’est lancée Edith Emereau, nouvelle associée à l’entreprise Bellard-Crochet à Ste Gemmes sur Loire.

Les plants de myrtilles ont été implantés sur des buttes paillées de bois déchiquetés. Des couverts végétaux sont cultivés en interrang.

Exprimer sa créativité. C'est ce qui a poussé édith émereau à rejoindre l’entreprise Bellard-Crochet en tant qu'associée. Elle y est installée depuis novembre 2020. à Ste-Gemmes sur Loire, l'entreprise a à la fois une production horticole et arboricole. « Je suis responsable du verger et de l’aspect administratif et financier de l’entreprise », explique l'ingénieure dans le végétal spécialisé. Directrice, chargée de mission, cheffe de projet... L’ingénieure a apprécié tous les postes qu’elle a occupés avant de s’installer. « Mais j’avais toujours l’impression d’être bridée par ma hiérarchie. Je manquais d’autonomie... »Elle a trouvé cette liberté d’entreprendre grâce à Louis-Luc Bellard, son cédant. C’est lui qui lui a proposé de rejoindre l’exploitation en vue de son départ en retraite. « Au départ, je n’y croyais pas. Je ne me voyais pas à la tête d’une entreprise si importante. » L’entreprise compte, aujourd’hui, 5 associés et une cinquantaine de salariés permanents. 42 ha sont consacrés à l’arboriculture et 7,5 ha à l’horticulture. Passée cette appréhension, l’entrepreneuse est ravie de son choix. « J’apprécie la dimension collective de cette entreprise et aussi l’association de filières. »

Créer des synergies entre l’arboriculture et l’horticultureNe pouvant se contenter « de juste prendre le fauteuil d’un des associés », Edith Emereau s’est lancée dans un nouveau défi : diversifier la production de l’entreprise en créant une activité de petits fruits. En tant qu’ancienne animatrice pour l’Association nationale cassis groseilles, la jeune femme maîtrise son sujet et est convaincue des bienfaits de ces fruits. « Ils font partie de la famille des superfruits. Ils sont plein d’antioxydants. Ils ont une haute valeur nutritive. Ce secteur est porteur. Il répond aux nouvelles attentes sociétales ». Ce qui lui plaît aussi dans ce nouveau projet ? « Avec cette production, on est à la croisée des chemins entre l’arboriculture et l’horticulture. On crée des synergies entre les deux. »Pour cette nouvelle activité, une société a été créée : Melti Fruits. Elle proposera des pommes, des myrtilles bio et des framboises en vente directe. « Notre entreprise est bien implantée localement à travers les emplois que nous générons. Avec cette activité de vente directe, nous souhaitons renforcer ce lien avec le territoire. » La nouvelle activité n’en est qu’à ses balbutiements. Pour le moment, 2 hectares de l’exploitation sont en conversion bio. Sur l’une des parcelles, de nouvelles variétés de pommes tolérantes et/ou résistantes à la tavelure ont été greffées. L’autre parcelle est consacrée à la production de myrtilles. « C’est une production exigeante. Elle a besoin d’un terrain acide riche en matière organique. Elle aime l’eau mais supporte mal les excès d’eau. » Pour le moment, « le temps de tester notre mode de culture », seulement 500 m2 de plants de myrtilles ont été implantés sur des buttes paillées de bois déchiquetés. Des couverts végétaux sont cultivés en inter-rang. « Le terrain est sableux et minéralise très vite. Nous avons dû créer les bonnes conditions de cultures, créer un contexte favorable. » Les prochaines plantations sont prévues pour cet hiver. Différentes variétés ont scrupuleusement été choisies. « L’idée étant d’avoir des variétés précoces pour vendre notre production de juin à fin septembre. » Il faudra attendre encore 2 à 3 ans avant de récolter les premières myrtilles de Melti Fruits.Sous serre, une dizaine de variétés de framboises sont testées sur 500 m2. « On souhaite resserrer le panel sur 2 à 3 variétés en fonction des qualités gustatives et des résultats en production. » Les 1ers essais sont concluants. Cet été, des framboises ont même été vendues auprès des commerces locaux.   Conduite avec « la boîte à outils du bio », la production de framboises ne peut avoir le label bio parce que les framboisiers sont en pot. Sans doute, les surfaces bio et des petits fruits seront amenées à s’étendre. « On fera en fonction de la demande... »

 

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