Aller au contenu principal

Le maraîcher qui élève des vers de terre

Vincent Favreau est maraîcher à Dénezé-sous-Doué. Pratiquant l’agriculture de conservation, il a été récompensé en 2017 par un éco-trophée.

Sur ses 3 ha, Vincent Favreau développe tout un panel d’initiatives favorisant la biodiversité et l’environnement.
Sur ses 3 ha, Vincent Favreau développe tout un panel d’initiatives favorisant la biodiversité et l’environnement.
© AA

« Toutes les solutions passent par le sol. Les leviers que l’on peut activer sur la biodiversité, l’environnement, l’agronomie sont multiples », constate Vincent Favreau. Maraîcher à Dénezé-sous-Doué, il pratique l’agriculture de conservation. En 2017, il a remporté l’éco-trophée du Parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine dans la catégorie “Préservation de la biodiversité et des paysages”.


Un cheptel dans le sol
Installé en 1998, en agriculture biologique, à la suite d’un BTS gestion et protection de la nature, sa motivation était de mettre l’environnement au cœur de son exploitation. « Au départ, j’avais
1,5 ha et je faisais des semences potagères ». Mais la technicité demandée pour cette production en agriculture biologique, liée à la longueur des cycles, l’a rapidement fait évoluer vers le maraîchage. Après avoir été un temps en Gaec au sein du Gaec Terres de Goganes, Vincent Favreau est de nouveau seul, sur 3 ha. Le leitmotiv de son travail ? « Le respect du sol ». Il est convaincu que les effets sur l’environnement sont bénéfiques. La rotation s’effectue sur trois ans, et depuis 6 ans le sol est couvert, 70 % du temps. « Un sol en bonne santé, c’est des plantes en bonne santé », résume l’agriculteur. Les oignons vont démarrer à cette période, et les terres allouées étaient auparavant occupées par un couvert de saison. « Au printemps j’essaie de faire des couverts riches en légumineuses, et en été j’apporte du carbone ». Ainsi, sur 1 ha, tous les étés, l’exploitant plante des céréales afin de laisser de la matière organique au sol.
« Je commence à avoir l’expérience, et j’évalue comment mon sol réagit en fonction des itinéraires techniques », explique-t-il. Vincent Favreau apprécie dans l’agriculture de conservation la transdisciplinarité de celle-ci. Tous types d’agriculteurs peuvent se retrouver pour échanger autour d’une thématique commune, le sol. Et comme le résume le maraîcher, « quelque part, je suis un peu éleveur, j’ai un cheptel dans mon sol ! ».


Une exploitation récompensée
Toutes les actions mises en place sur l’exploitation de Vincent Favreau lui ont valu d’être récompensé en 2017 par le Parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine. Dans sa catégorie, son dossier a été examiné face à une dizaine de participants. Au-delà de la récompense de
1 000 €, Vincent Favreau souhaitait, à travers cette participation, « montrer ce qu’on peut faire sur son exploitation, ouvrir l’horizon d’autres agriculteurs. Je n’ai pas l’exploitation parfaite, mais je suis conscient de l’impact que j’ai en tant qu’agriculteur ».

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

A l'EARL le Pont Montreuil, à Châtelais : Thomas Jolly, conseiller territoire à la Chambre d'agriculture, Alexandre Mosset, chargé de mission agriculture et environnement à Anjou Bleu Commmunauté, Marc, conseiller agricole en recherche d'une exploitation et l'agriculteur Jean-Claude Fournier. "Je suis prêt à faire un parrainage si le jeune le souhaite", a souligné le futur cédant.
Un premier agribus en Segréen pour visiter des fermes à reprendre

Vendredi 21 mars, la Chambre d'agriculture et Anjou Bleu Communauté ont organisé le premier agribus en Maine-et-Loire. Un…

Qui sont les nouveaux agriculteurs ?

Alors que le renouvellement des générations est un enjeu majeur, l'Esa a mené l'enquête Agrinovo, sur les nouveaux…

En matière de phytosanitaires, le SRAL attire l'attention des agriculteurs sur l'absence d'équipements de protection individuels, des pulvérisateurs non contrôlés et sur les conditions d'emploi des produits.
Un bilan des contrôles qui va dans le bon sens

Vendredi 21 mars, le Préfet a réuni la profession agricole et tous les services de l'Etat pour faire un bilan des contrôles…

Olivier Brault succède à Régis Alcocer

Le vigneron Olivier Brault, installé à Brissac Loire Aubance, préside désormais les Caves de la Loire, pour deux années avant…

Anne Mahé, directrice de la fédération Groupama49, Jacques Blondet et Dylan Mortier, préventeur des risques naturels à la caisse régionale de Groupama.
Anticiper le risque inondation
Afin de mieux maîtriser les coûts de sinistres et d'anticiper les risques, Groupama initie des actions de prévention sur le…
Alors que les semis de printemps démarrent, les canons effaroucheurs à gaz doivent être implantés au minimum à 150 mètres des habitations riveraines.
Les effaroucheurs sonores autorisés jusqu'au 30 juin
L'utilisation des canons à gaz pour protéger les semis de printemps est régie par un nouvel arrêté préfectoral de 2024, avec des…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois