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Le sexage in ovo fait débat

La technique de sexage in ovo développée outre-Rhin fait tache d'huile en France. Des premiers poussins issus de ce procédé viennent d'être commercialisés.

De son avis personnel, la secrétaire générale de la CFA (Confédération française de l'aviculture) Isabelle Leballeur inciterait à adopter le sexage in ovo. « Si cela coûte deux centimes par œuf, nous n'avons pas le choix, il faut y aller. » Car pour l'éleveuse ligérienne, « cela fait mal au cœur de produire pour jeter la moitié de la production »
De son avis personnel, la secrétaire générale de la CFA (Confédération française de l'aviculture) Isabelle Leballeur inciterait à adopter le sexage in ovo. « Si cela coûte deux centimes par œuf, nous n'avons pas le choix, il faut y aller. » Car pour l'éleveuse ligérienne, « cela fait mal au cœur de produire pour jeter la moitié de la production »
© Réussir

Prélèvement du liquide amniotique, sexage avant la ponte sous détection optique... Cela fait des années que les chercheurs font la course pour mettre sur le marché une technique économiquement viable de sexage des poussins avant leur éclosion. Après plusieurs années de recherche -dont l'aboutissement était très attendu par les ONG welfaristes, mais également par la filière oeuf pour répondre à une demande sociétale-, la start-up germano-hollandaise Seleggt propose depuis novembre une technique de sexage dans l’œuf permettant d'éviter l'abattage controversé des poussins mâles. Elle prévoit ainsi de vendre 1 million de poussins en 2019, essentiellement en Allemagne. Ailleurs, les projets patinent...

La France au point mort ?

En France, la course a été lancée en 2015, peu après la diffusion d'une vidéo de L214, qui mettait en avant un cas particulièrement cruel de traitement des poussins mâles dans un couvoir breton. Le film rappelait surtout au grand public, qui bien souvent l'ignorait, que les poussins mâles de la filière poules pondeuses (50 millions par an) étaient abattus peu après l'éclosion. Après cette vidéo qui fit grand bruit dans la presse mais aussi dans les rangs des éleveurs, le ministère de l'Agriculture décida de lancer rapidement un projet de recherche financé par les budgets du programme d'investissement d'avenir. Le concours de l'État s'élevait à 4,3 millions d'euros (pour un coût total estimé à 10,6 millions d'euros). Mieux que les projets allemands, le projet français promettait un sexage avant incubation, par spectroscopie. Problème, ce dernier connaîtrait des difficultés (retard), selon le dernier Conseil national d'orientation de la politique sanitaire animale.

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