Production
Des quotas laitiers aux États-Unis ?
Production
Tandis que l’Europe se prépare à la libéralisation du marché en 2015 par l’arrêt des quotas, les États-Unis semblent au contraire vouloir instaurer une politique de contrôle des volumes. Le pays souhaite profiter de l’émergence de nouveaux bassins de consommation, tant en Asie du sud-est, qu’en Amérique du sud. Mais plutôt qu’une filière qui gère directement les volumes par des discussions entre transformateurs et éleveurs, les États-Unis préfèrent encourager une maîtrise de la production administrée au niveau national. Pour cela, le Farm Bill met en place un système d’aides directes, couplé à un contrôle de la production. En clair, lorsque les coûts de l’alimentation animale se rapprocheront trop du prix du lait payé aux producteurs, l’USDA (ministère américain de l’Agriculture) versera des primes aux producteurs via le Dairy Producer Margin Protection. Ainsi, l’éleveur laitier aura une garantie de revenu d’au moins 4$ par 100 livres de lait. Mais, en contrepartie, le producteur devra se soumettre aux Dairy Market stabilization. Cette mesure contraint l’éleveur à limiter sa production tant que le marché ne s’est pas redressé. Néanmoins, ce système repose sur le volontariat.
Si le système d’aides pour maintenir les marges est plébiscité, la gestion de l’offre a été immédiatement dénoncée par les transformateurs “qui ont peur que cela fasse monter les prix”.
Si le système d’aides pour maintenir les marges est plébiscité, la gestion de l’offre a été immédiatement dénoncée par les transformateurs “qui ont peur que cela fasse monter les prix”.